Le principal espoir sur lequel repose le chantier de la bancarisation de masse est la monétique interbancaire. En effet, il est bien connu que du fait de la simplicité de son utilisation et des verrous importants de sécurisation qu'elle permet de gérer, la monétique rencontrera certainement l'adhésion des populations de l'UEMOA en dépit des conditions précaires de vie.
Mais, une question importante que l'on pourrait légitimement se poser est pourquoi conjuguer la monétique au futur dans l'UEMOA quand on s'est qu'une multitude de cartes bancaires aux fonctionnalités diverses y circulent déjà?
La réponse à cette question est simple. Les cartes actuelles sont des cartes propriétaires utilisables essentiellement sur les DAB et TPE de la banque émettrice. Et l'utilisation de ces cartes à l'international donne lieu à des commissions qui varient suivant l'établissement même si l'émetteur international de référence (Master, VISA, etc) est le même.
Le magazine ivoirien PME dans son hors série n°17  a jeté une lumière sur les disparités énormes qui existent sur le marché monétique de ce pays. Cette étude peut facilement être extrapolée à l'UEMOA. Elle devrait probablement révelée des disparités encore plus grandes dans les autres pays compte tenu du niveau de concurrence existant sur le maché bancaire ivoirien.
La seule solution à tout ceci est la Monétique interbancaire "GIM-UEMOA" qui a timidement mais surement commencé à étendre ses tentacules. Si elle est adoptée dans les banques de l'Union, elle apportera une meilleure visbilité et un meilleur coût d'utilisation. Il est à espérer également que le coût d'acquisition de cette carte soit le plus bas possible. Ce qui, au regard de l'étude du marché ivoirien, ne semble pas tout à fait être le cas. Il est vrai que l'effet d'échelle ne joue pas encore pour le véritable essor de ce type de carte. Cela ne saurait tarder. Il y va de l'intérêt de l'Union.