Les services bancaires sur téléphone portable se multiplient en Afrique
Les services bancaires sur téléphone portable se multiplient en Afrique |
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Le mobile vient pallier la sous bancarisation du continent. Explications
Par Laurent Fajnkuchen, Le Courrier de la Monétique.
Ce n’est pas encore le Japon, mais sur le continent africain, les
expériences et lancements commerciaux de services de paiement associés
au téléphone portable se multiplient. Au Nigeria, « Chezola Pay »
permet le transfert et la réception d’argent, les paiements de
factures… avec un compte rechargeable par carte prépayée. Au Kenya,
M-Pesa (« argent » en swahilli), lancé par l’opérateur Safaricom
(détenu à 50 % par l’Anglais Vodafone), est un service de paiement par
SMS qui permet des transferts d’argent (jusqu’à 400 dollars) de
personne à personne (peer to peer). Mieux, le service est désormais
étendu à l’Angleterre via une nouvelle offre proposée par Vodafone et
son partenaire, le groupe financier Citigroup. Il permet désormais de
réaliser des transferts transfrontaliers d’une valeur variant de 100 à
35 000 shillings par transaction entre la Grande-Bretagne et le Kenya.
Selon les responsables de M-Pesa, plus de 10 000 personnes se seraient
inscrites quelques jours après l’annonce de la création du service en
mars dernier. D’autres pays, comme l’Afrique du Sud, ne sont pas en
reste.
Les lancements se succèdent donc et l’Afrique
pourrait bien être le continent qui détient le plus grand nombre de
services bancaires sur téléphone portable.
Ah le Japon ! Le pays du soleil levant est
l’exemple qui vient immédiatement aux lèvres quand on en vient à
aborder le sujet du paiement par téléphone portable. Là-bas, par la
volonté du tout puissant NTT DoCoMo, premier opérateur téléphonique
national, les services bancaires et commerciaux via le mobile se sont
multipliés : porte-monnaie électronique, carte de crédit, coupons de
fidélité…, tout est désormais disponible sur ce petit appareil de poche
qui, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, ne servait qu’à téléphoner.
Mais en la matière, le Japon n’est plus le seul aux avant-postes. Sur
le continent africain, les expériences et lancements commerciaux de
services de paiement associés au téléphone portable ne cessent de se
multiplier. Dans des zones souvent sous ou peu bancarisées, un
impératif s’imposait aux acteurs économiques locaux : trouver des
solutions alternatives innovantes au paiement en espèces. La
progression constante du marché africain de la téléphonie mobile aura
servi de catalyseur. Il compte désormais plus de 120 millions
d’utilisateurs et croît en moyenne de 65% tous les ans depuis 2003.
Tous les grands constructeurs, comme Nokia, ont désormais des divisions
africaines. De quoi autoriser bien des espoirs. Du coup, l’évidence
s’est imposée. Le m-paiement (paiement mobile) se présentait bien comme
une solution pour les économies africaines
Solutions de paiement par téléphone portable.
Le vent en poupe Aujourd’hui, les
lancements se succèdent donc et l’Afrique pourrait bien être le
continent qui détient le plus grand nombre de services bancaires sur
téléphone portable. Développé au Canada pour être opérationnel au
Nigéria, « Chezola Pay » permet transfert et réception d’argent,
paiements de factures, etc. avec un compte rechargeable par carte
pré-payée. Au Kenya, M-Pesa (« argent » en « Swahilli »),
lancé par l’opérateur Safaricom (detenu à 50% par l’anglais Vodafone),
est un service de paiement par SMS qui permet des transferts d’argent
(jusqu’à 400 dollars) de personne à personne (peer to peer). Mieux, le
service est désormais étendu à l’Angleterre via une nouvelle offre
proposée par Vodafone et son partenaire, le groupe financier Citigroup.
Il permet de réaliser des transferts transfrontaliers d’une valeur
variant de 100 à 35 000 shillings par transaction entre la
Grande-Bretagne et le Kenya. Selon les responsables de M-Pesa, plus de
10 000 personnes se seraient inscrites quelques jours après l’annonce
de la création du service en mars dernier. En Afrique du Sud, où plus
de 70% de la population possède un téléphone portable, on n’est pas en
reste. Ainsi, trois millions de personnes auraient utilisé
quotidiennement leur mobile, l’an dernier, pour accéder à des services
bancaires. A tel point que le marché représenterait selon Len Pienaar,
directeur des Solutions Mobiles à la First Natinal Bank, plusieurs
centaines de millions de rand. Enfin, encore plus surprenant, en
Zambie, l’équivalent de 2% du PNB du pays transiterait par la solution
de paiement local CelPlay. Qui dit mieux ?
(Source: www.LesAfriques.com)