Mieux toucher les populations pour l’ouverture d’un compte bancaire
FRATERNITE - Poursuivant la Campagne de Communication sur la
Promotion de la Bancarisation et l’Utilisation des Moyens de Paiement
Scripturaux dans l’UEMOA, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (BCEAO) a organisé les 14, 15 et 16 Janvier 2011, une caravane
qui a sillonné la ville de Cotonou et de Porto-Novo afin de sensibiliser
la population béninoise sur l’ouverture d’un compte bancaire qui est
aujourd’hui à la portée de tous vu ses nombreux avantages… « Population Béninoise, aujourd’hui tu as la possibilité d’avoir un
compte bancaire dans une banque de la place ou dans une institution de
micro-crédit agréée par l’Etat béninois ». « Ta sécurité et celle de ton
argent sont garanties avec un compte bancaire ». « Tu as la possibilité
de bénéficier d’une carte bancaire qui te permettra d’effectuer toutes
opérations financières ou achats dans tous les pays de l’Uemoa ». « Tu
n’as plus besoin de garder de l’argent chez toi à la maison, au risque
d’un incendie, d’un vol ou même d’une inondation ». « Il n’est plus
nécessaire de transporter une somme importante sur soi lors de ses
voyages, au risque des coupeurs de route, des pertes inattendues ». Tels
sont entre autres les nombreux messages de sensibilisation véhiculés
pendant les trois jours de la caravane à l’endroit des populations de
Cotonou, de Porto-Novo et de leurs environs. Une caravane qui s’inscrit
bien dans le cadre de la campagne de communication sur la promotion de
la bancarisation et l’utilisation des moyens de paiement scripturaux
dans l’espace Uemoa où les titulaires de compte représentent moins de
10% de la population contre un taux avoisinant 40% à 60% dans certains
pays tels que le Maroc et l’Afrique du Sud. Une situation due à la
méfiance de la population vis-à-vis des instruments de paiement
scripturaux, le faible niveau de revenu des populations, les difficultés
d’accès aux services bancaires, la méconnaissance du système bancaire
et de ses pratiques par une large frange de la population, les longs
délais d’encaissement et d’exécution des transactions et puis le coût
des transactions et des services bancaires. Il apparaît donc important
pour la Banque centrale de concentrer ses efforts sur ces aspects qui
constituent des leviers non négligeables de croissance et de
développement économique et social à travers la promotion de la
bancarisation et de l’utilisation de moyens de paiement scripturaux dans
toute l’Union. Et c’est bien le but de la présente caravane qui
s’adresse à tous les agents économiques, du grand public aux
administrations publiques en passant par les banques et établissements
financiers. Plus d’assurance « Avec la Centrale des Incidents de paiement, l’on a la possibilité
de vérifier l’authenticité des chèques que nous recevons d’une tiers
personnes, d’un client, d’un fournisseur etc… », peut-on également lire
au cours de la caravane qui a connu des points d’animations où la
population a été récompensée de plusieurs lots dans toutes les villes
comme Parakou, Natitingou, Abomey, Comé et Pobé qui ont aussi vibrées
aux couleurs de la Bancarisation. En réalité, il s’agit là d’une vaste
campagne appelée à toucher tous les citoyens de l’Uemoa quel que soit
leur lieu de résidence. Mieux, les avantages liés à l’utilisation de
nouveaux moyens de paiement, le contenu du cadre juridique relatif aux
systèmes de paiement puis le rôle et les responsabilités des différents
acteurs du secteur financier de la zone (banque, établissements
financiers, systèmes financiers décentralisés et services postaux)
constituent le point d’ancrage de la campagne à travers la diffusion de
spots audio visuels, de sketches, de films documentaires dans plusieurs
langues, l’organisation d’actions de proximité, d’évènements
promotionnels ainsi que le déploiement d’affiches et de prospectus… De
quoi inverser le faible taux de bancarisation dans l’Uemoa. Et en tant
que campagne de communication de grande envergure qui comprend des
actions médiatiques et des actions de terrain à déployer dans l’ensemble
des huit Etats membres de l’Uemoa (Bénin, Burkina-Faso, Togo, Côte
d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal), l’initiative de la
Banque centrale permettra de contribuer à porter le taux de
bancarisation au cours des cinq prochaines années à 20% contre
actuellement un taux qui se situe entre 3 et 8% selon les pays de
l’Union. Ceci par la connaissance et l’appropriation de nouveaux
systèmes de paiement mis en place par la Banque centrale dans la zone
Uemoa et qui respectent les standards modernes et internationaux. Il
s’agit notamment de SICA-UEMOA, GIM-UEMOA et de STAR-UEMOA…
19-01-2011, Moussa EL-HADJI MAMA
Source : FRATERNITE