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Promotion de la bancarisation en Afrique
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6 janvier 2012

Bancarisation

Publié le 19/12/11 sur lesechos.fr

franceLa Bancarisation d'une économie mesure le taux de pénétration des banques dans la gestion des liquidités et de l'Epargne. Plus la bancarisation est intense, moins les "fuites" dans le système bancaire limite sa capacité de création monétaire. Mise à jour déc. 2011

Bancariser, bancarisation font précisément partie de cette deuxième catégorie. Ils ont été créés voici prés de quarante ans à une époque où on se préoccupait du développement des Banques comme d’un enjeu national et d’une grande ambition. A cette époque, être banquier était une situation enviée et respectée et on pouvait dire à sa mère qu’enfin on travaillait dans la Banque et qu’on n’aurait plus à faire le pianiste dans un bordel !

La bancarisation est une mesure et s’exprime en taux.

On dira qu’un taux de bancarisation a atteint cent pour cent quand toutes les personnes en droit d’ouvrir un compte en Banque l’ont fait. S’il faut en croire les spécialistes, un taux de bancarisation élevé donnerait une indication sur le niveau de développement d’une population. L’usage du chèque et de la carte étant considéré (par les banquiers, (mais pas seulement !) comme la preuve très solide d’une ouverture d’esprit et de modernité quand l’usage du cash, c'est-à-dire des billets de Banque,  serait l’apanage des Iroquois ou des fraudeurs.
La réussite de la bancarisation des particuliers et des entreprises par les Banques a été telle qu’on s’est mis à parler de multibancarisation  pour indiquer que des personnes ou des entreprises étaient clientes de plusieurs Banques. La multibancarisation serait en fait une habitude française, par opposition aux us et coutumes des anglo-saxons et à la conception des Allemands attentifs à l’établissement de relations marquées par la fidélité à une Banque  (Hausbank)
Cependant « bancarisation » ne se résume pas au seul décompte des titulaires de compte-chèques. Le terme désigne aussi une forme de fonctionnement l’économie.

La bancarisation symbole de l’accès des banques à un statut privilégié dans l’économie et la société.

Le mouvement qui a conduit à la « bancarisation » de l’économie française et de nombreuses autres économies s’inscrit dans celui qui voit un progressif désengagement de la puissance publique dans le financement de l’économie.  Ce mouvement démarre en France avec la prise de conscience que l’intervention de l’Etat dans tous les domaines de l’économie, y compris dans son financement ne peut plus être systématique et ne peut plus couvrir tous les champs d’activité ni tous les agents. 

Les banques françaises avaient été nationalisées, pour les plus grandes, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L’ensemble du monde bancaire était soit sous le contrôle de l’Etat, soit mutualisé ou coopératif. Le point commun de tous ces établissements était leur totale dépendance vis-à-vis de la Banque de France : les banques étaient dites « dans la Banque » en raison de l’insuffisance de leurs ressources. « Les crédits font les dépôts » est un des principes fondamentaux de l’économie bancaire sauf quand le système bancaire est affecté de « fuites », c'est-à-dire lorsque les crédits consentis se transforment en monnaie fiduciaire, en billets de banque, et échappent au circuit bancaire le privant de sources automatiques de refinancement.
Le processus de bancarisation de l’économie française pour prendre cet exemple a consisté à réorienter la détention d’actifs liquides des agents économiques vers les banques en réduisant les fameuses « fuites ».  C’est une véritable révolution qui fut lancée par les pouvoirs publics, à la fin des années soixante, sachant que le statut des banques demeurait inchangé : celles qui étaient nationalisées le restaient. La stratégie suivie consista essentiellement à pousser les particuliers vers l’ouverture de comptes en banques, en interdisant le paiement en billet de banque (monnaie fiduciaire) des salaires dépassant un certain montant et en imposant un paiement par chèque. Dans un deuxième temps, les salaires furent mensualisés, aboutissant à ce que le « certain montant » soit presque systématiquement dépassé ! La monnaie scripturale pouvait prendre son essor.
Le résultat fut à la hauteur des espérances : l’économie française fut totalement bancarisée en l’espace de 15 ans. 

.......    lire la suite sur lecercle.lesechos.fr

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